Citoyens riverains

Vivre près d'une rivière: un privilège, des responsabilités

Vivre près d’une rivière offre de nombreux avantages. Cela entraîne cependant certaines responsabilités. Votre rôle, en tant que citoyen riverain, est d’assurer la préservation de votre bande riveraine végétalisée.

Saviez-vous que la bande riveraine sert de corridor de déplacement et de fuite à la faune terrestre?

La végétation naturelle le long de la bande riveraine est propice à la présence des espèces aquatiques et fauniques et est indispensable à leur survie.

 

Une bande riveraine végétalisée

C’est une bande de terre de 10 à 15 mètres, couverte par divers végétaux, arbres, arbustes et herbacées indigènes du Québec, qui longe une rivière.

 

Comment mesurer ma bande riveraine?

 

L’aménagement horticole ou ornemental est à éviter en bande riveraine

Si vous voulez restaurer votre bande riveraine, il faut favoriser un aménagement naturel, avec des plantes indigènes du Québec bien adaptées au milieu riverain et non un aménagement horticole ou ornemental.

 

Son rôle

  • Elle rafraîchit l’eau et ralentit le ruissellement de l’eau de pluie en filtrant les polluants avant que cette eau rejoigne la rivière.
  • Elle représente des habitats de qualité pour une variété d’espèces fauniques et aquatiques en leur procurant nourriture et milieux de reproduction et de repos.
  • Elle stabilise et protège les berges en retenant le sol en place.
  • Elle augmente la valeur esthétique de votre propriété et du paysage.

 

Vos responsabilités

  • Planter des végétaux indigènes, qui demandent moins d’entretien et répondent mieux à la faune locale.
  • Ne pas tondre le gazon en bordure de la rivière à l’exception d’un chemin d’accès étroit.
  • Ne pas appliquer de fertilisants ni de pesticides en bordure de la rivière.
  • Surveiller et éradiquer ou contrôler les espèces exotiques envahissantes: Berce du Caucase, Renouée du Japon, Roseau commun, Impatiente glanduleuse.

Nous vous invitons à consulter le site La Sentinelle du Gouvernement du Québec afin de vous aider à identifier les espèces exotiques envahissantes. 

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les espèces adaptées en bandes riveraines, nous vous invitons à vous informer auprès des jardineries Signé Garneau et Les Serres Lambert de Victoriaville.

Pour en savoir plus sur les bonnes pratiques à adopter, consultez le site de Québec Vert.

 

Cyanobactéries (algue bleu-vert)

Les cyanobactéries sont des organismes vivants qui se retrouvent naturellement dans l’environnement. Elles représentent une part importante du plancton dans nos lacs et cours d’eau. Elles servent de nourritures aux différents animaux qui y vivent: les insectes, les poissons, les mulettes, etc.

Depuis une vingtaine d’années, les cyanobactéries sont responsables de problèmes environnementaux car ils prolifèrent de manière excessive ce qui a pour effet d’altéré la qualité de l’eau car certaines espèces peuvent être toxiques lorsqu’en grande quantité. Les cyanobactéries prolifèrent habituellement dans les eaux de mauvaise qualité: eau chaude, faible courant (eau stagnante) mais surtout, elles profitent des milieux où il y a un apport important en phosphore.

Les principales sources anthropiques de phosphores présentent sur le territoire sont les rejets d’eau usées (systèmes septiques non conformes et les surverses des réseaux municipaux) ainsi que des engrais agricoles. Le phosphore d’origine agricole rejoint les cours d’eau par lessivage ou érosion des sols en cultures.

Il est possible de lutter contre les problèmes de cyanobactéries:

  • Arrêter les rejets d’eau usées vers les cours d’eau;
  • Préserver des arbres qui procurent de l’ombrage sur l’eau;
  • Préserver une bande riveraine naturelle qui capte les eaux de ruissellement;
  • Éviter les sols nus en implantant des cultures de couvertures et intercalaires.

 

Agriculteurs, entrepreneurs / paysagistes

En milieu agricole, la bande riveraine de 10 ou 15 mètres de largeur selon la pente de la rive doit être respectée. Cependant, il est permis de cultiver la bande riveraine jusqu’à 3 mètres de la ligne naturelle des hautes eaux et préserver minimalement 1 mètre sur le dessus du replat.

De plus, une bande de protection d’un mètre doit être préservé le long des fossés à partir du replat. Dans l’application du régime transitoire, il est également permis de cultiver le littorale, selon certaines restrictions, et une bande de protection naturelle de 5 mètres doit être préservée à partir du dessus du replat.

Une bande de protection naturelle de 3 mètres doit également être préservée le long des fossés dans la zone littorale.

Avant d’entreprendre des travaux, vérifiez la présence de milieux humides ou hydriques auprès de la MRC Arthabaska afin de s’assurer de respecter les directives régionales sur la protection de l’environnement et des milieux fragiles.

Lors de la réalisation de tous travaux, s’assurer de capter les sédiments qui pourraient être lessivés vers les fossés et les cours d’eau en aménageant, par exemple, un bassin de captation. Il est aussi important de revégétalisé aussitôt que possible les rives mises à nues.

Le MAPAQ a mis à disposition des fiches descriptives des bonne pratiques de différents aménagements qui peuvent être réalisés et rend disponible du financement via son programme Prime-Vert.

Dans le cadre de l’installation des sorties de drains, il est important d’utiliser un tuyau non perforé sur une distance suffisante pour éviter que les racines des arbres et arbustes de la bande riveraine ne bouchent le tuyau. La distance recommandée est d’au moins 30 m (100 pieds) (MAAAR – Ontario) pour les espèces les plus problématiques tel que les saules, peupliers, ormes et érables argentés qui sont omniprésentes dans nos bandes riveraines locales.

 

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